Une nouvelle enseigne pour la Société d’histoire et la Maison Thibault-Soulard

La Société d’histoire de Saint-Augustin-de-Desmaures (SHSAD) loge à la Maison Thibault-Soulard.

Vendredi dernier, la nouvelle enseigne «Société d’histoire – Maison Thibault-Soulard» a été installée et elle s’intègre très bien au bâtiment patrimonial.

Société d'histoire Maison Thibault-Soulard Saint-Augustin

Je vous invite à en apprendre plus sur cet organisme en visitant leur site web.

histoirestaugustin.com

Merci aux membres de la SHSAD pour leur précieuse implication!


Maison Thibault-Soulard

Maison Thibault-Soulard Saint-Augustin

«La maison Thibault-Soulard présente un intérêt patrimonial pour sa valeur historique. Cette résidence rappelle la présence de familles Thibault et Soulard à Saint-Augustin-de-Desmaures pendant plusieurs générations.

La seigneurie de Maur est octroyée à Jean Juchereau de Maur en 1647 mais la concession des terres s’amorce lentement. Les Thibault sont parmi les premières familles à s’établir dans la seigneurie. La paroisse est érigée canoniquement en 1691 et les premiers édifices paroissiaux sont alors bâtis, dont une chapelle en bordure du fleuve. Le lieu de culte est par la suite déplacé à l’Anse-à-Maheu avant que ne soit construite la première église entre 1720 et 1723.

En 1807, Joseph Thibault possède une terre dans le Premier Rang sur laquelle se trouve une résidence en mauvais état. Il est également propriétaire d’une autre terre localisée dans le Deuxième Rang où il n’y a pas de construction. Il fait probablement ériger la demeure aujourd’hui connue sous le nom de maison Thibault-Soulard vers 1816 au moment où est complété le chemin du Deuxième Rang sur toute sa longueur. Le lieu est plus facile d’accès que l’autre terre et plus près de la seconde église érigée entre 1809 et 1816 sur le plateau du Deuxième Rang. La famille Thibault occupe la maison et y exploite la terre pendant près d’une centaine d’années avant de la vendre en 1911. La famille Soulard acquiert la résidence en 1940 et demeure propriétaire pendant près de 70 ans.

Saint-Augustin-de-Desmaures reste une localité essentiellement agricole jusqu’au courant des années 1970. De nouveaux résidants travaillant à l’extérieur de la ville viennent alors s’y établir. La maison Thibault-Soulard témoigne ainsi de la vocation agricole qui a marqué le territoire de Saint-Augustin-de-Desmaures.

La maison Thibault-Soulard présente également un intérêt patrimonial pour sa valeur architecturale. La résidence témoigne d’une période de transition dans l’architecture résidentielle québécoise. Jusqu’au début du XIXe siècle, les maisons érigées en milieu rural sont caractérisées par l’emploi d’un volume rectangulaire simple à un étage et demi, un faible dégagement du sol ainsi qu’un toit à deux versants droits. La maison Thibault-Soulard reprend l’ensemble de ces éléments tout en rappelant l’apport de nouveaux courants stylistiques et de pratiques dans l’architecture résidentielle au tournant du XIXe siècle. L’ajout d’un larmier permettant de couvrir l’avant de la maison témoigne de l’influence du pittoresque, un mouvement esthétique qui apparaît au cours de la première moitié du XIXe siècle. Le traitement des chambranles et la présence de planches cornières évoquent l’ornementation typique du néoclassicisme, un style qui marque l’architecture domestique à la même époque. Sans être symétrique, la disposition des ouvertures présente une certaine régularité notamment sur le plan de la hauteur des fenêtres et de l’ordonnance (une porte flanquée de deux fenêtres de part et d’autre). Les lucarnes illustrent l’utilisation des combles comme espace habitable, une pratique moins répandue dans les périodes précédentes. Par ailleurs, la maison Thibault-Soulard témoigne de procédés de construction anciens. Elle présente une structure en pièce sur pièce assemblée à queue d’aronde contrairement à la plupart des maisons anciennes de la localité qui possèdent plutôt une structure en pièce sur pièce à coulisse. La charpente du toit est complexe et assemblée à tenon et à mortaise avec des clous forgés. La maison Thibault-Soulard rappelle ainsi des savoir-faire traditionnels en matière de construction résidentielle.»

Source: Ville de Saint-Augustin-de-Desmaures (2010)

«De père en fils» – Film produit en 1951 à Saint-Augustin-de-Desmaures

Il y a quelques jours, Mme Jeanique D’Anjou a partagé un court métrage documentaire sur la famille Valin dans le groupe Facebook Anciennes Photos de St-Augustin-de-Desmaures.

Ce film de 35 minutes nous éclaire entre autres sur les moeurs et coutumes qui avaient cours dans les années 50. On peut y voir des images impressionnantes de la «paroisse» et force est de constater que le mouvement coopératif a joué un rôle de premier plan dans le développement de notre ville.

Saint-Augustin-de-Desmaures perd l’un de ses doyens

Francois Racette

Le 25 janvier 2023, M. Francois Racette est décédé à l’âge de 98 ans (avis de décès).

Mes sympathies à la famille et à tous les proches.

M. Racette a été un acteur important du développement agricole régional. Il s’est toujours impliqué dans son milieu et il a eu un impact positif dans sa communauté. Sa contribution exceptionnelle a été marquée par son dévouement, sa détermination et sa grande générosité.


Le 5 mai 2019, M. Racette a reçu la médaille d’argent du Lieutenant-Gouverneur.

Ci-dessous le texte soutenant sa candidature.

«Témoin et acteur important des transformations agricoles du 20e siècle, François Racette a dirigé pendant plusieurs décennies la ferme Racette. Située sur le Chemin du Roy, cette ferme est une véritable institution à Saint-Augustin-de-Desmaures. Elle est exploitée et transmise de père en fils depuis 1678 (11e génération). En plus de ses occupations dans l’entreprise familiale, M. Racette a toujours trouvé le temps de s’impliquer bénévolement pour l’évolution de son secteur d’activité et pour sa communauté.

Son premier engagement bénévole date d’il y a près de 80 ans, alors qu’il préside à l’âge de 15 ans le Club des jeunes éleveurs de la région. Ce club réunissait plusieurs enfants et adolescents qui participaient à des expositions agricoles en y présentant des veaux et des génisses. Au début des années 1950, il devient conseiller municipal, fonction qui n’était pas rémunérée à l’époque. Toujours en parallèle à ses activités à la ferme, il occupe par la suite le poste de président et directeur de la Meunerie coopérative de St-Augustin. À la fermeture de celle-ci, il prend en charge le fonctionnement de la Coopérative de Pont-Rouge, laquelle regroupait alors plus de 250 producteurs des paroisses du comté de Portneuf. Il œuvre également sur le comité de surveillance de la Boulangerie coopérative de Saint-Augustin pendant quatre ans, en plus de diriger l’Union des producteurs agricoles (UPA) locale de St-Augustin pendant 16 ans et le syndicat des producteurs de lait de la région de Québec pendant 18 ans. Il est aussi inspecteur agraire bénévole pour la paroisse de St-Augustin pendant plusieurs années. En 1966, il co-fonde le Club Holstein Portneuf, dont la mission est de faire la promotion de la race et de l’élevage Holstein. Favorisant la création de liens entre les éleveurs et valorisant la coopération et la solidarité entre ceux-ci, le club est toujours actif dans la région et compte plus d’une centaine de membres.

En plus de ses engagements dans le secteur agricole, M. Racette s’implique auprès de la Fabrique de la paroisse, d’abord comme marguillier au début des années 1980, puis comme servant aux messes du samedi soir et aux messes de funérailles pendant plus de 20 ans, soit jusqu’à l’âge de 90 ans.

Au moment de prendre sa retraite et de laisser la gestion de la ferme à la relève au milieu des années 1990, M. Racette continue de s’impliquer dans sa communauté. Il s’engage au sein du conseil d’administration de la FADOQ de Saint-Augustin pendant huit ans. Au cours de ces années, il contribue à faire évoluer plusieurs dossiers : le déménagement de l’organisme dans ses nouveaux locaux à l’hôtel de ville, l’instauration des dîners mensuels et des cours de danse en ligne, la participation du club de Saint-Augustin aux Jeux régionaux de la FADOQ, etc. Parmi les dossiers dont il est le plus fier, notons l’aménagement du terrain de pétanque extérieur près de la bibliothèque Alain-Grandbois vers 1996.

Grand amateur et joueur de pétanque, il est également l’instigateur du projet de salle de pétanque intérieure à la maison Omer-Juneau, un lieu de loisirs et d’animation pour les personnes de 50 ans et plus. Doyen de son groupe et apprécié de ses pairs, il pratique encore cette activité toutes les semaines et il demeure disponible pour offrir des conseils et participer à diverses activités à la maison Omer-Juneau. Il se rend également toutes les semaines au Manoir du Moulin, une résidence pour personnes âgées où il anime le bingo hebdomadaire depuis huit ans.

Intéressé par l’histoire et la généalogie, M. Racette s’est aussi impliqué pendant plusieurs années dans l’Association des familles Rasset. Surnommé « le patriarche », il a participé à l’organisation de trois grands rassemblements sur la terre ancestrale des Racette d’Amérique, à Saint-Augustin-de-Desmaures (1994, 2002 et 2014). Soucieux de faire connaître l’histoire de sa famille et de sa communauté, il a également participé pendant trois ans aux visites organisées par la Société d’histoire de Saint-Augustin-de-Desmaures sur le territoire de la ville.

La contribution de M. Racette dans son milieu a été, et est toujours, exceptionnelle. En plus d’être un acteur important du développement agricole régional, il s’est toujours impliqué au niveau social et communautaire. Âgé de 94 ans, il continue d’être présent et d’avoir un impact positif dans son milieu.»

Source: VSAD.ca