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Tout comme 250 collègues des municipalités du Québec, mercredi dernier j’ai participé à un webinaire de l’Union des Municipalités du Québec (UMQ), en collaboration avec Raymond Chabot Grant Thornton (RCGT), sur le sujet des «impacts de la Covid-19 sur les finances de notre municipalité».
Les impacts économiques de la crise liés à la pandémie sont sans précédent.
Les gouvernements provinciaux et fédéraux ont mis en place une série de mesures, des centaines de milliards de dollars, pour soutenir les travailleurs et les entreprises. Les banques ont aussi fait leur part en allégeant les conditions de remboursement des emprunts et en facilitant l’accès au crédit.
On parle maintenant de déconfinement très graduel et de reprise des activités des commerces, entreprises, écoles, services de garde, etc. De nouvelles mesures et programmes économiques seront alors lancés.
La pause qui a été décrétée a eu des impacts certains sur les finances des municipalités, mais puisque les sources de revenus et la gamme de services rendus peuvent être très diversifiées d’une ville à l’autre, les niveaux d’impacts peuvent être tout aussi différents.
À Saint-Augustin-de-Desmaures, nos revenus proviennent essentiellement des taxes municipales (95%) et des transferts gouvernementaux (2%).
Nous n’avons pas de revenu (non-garanti) qui provient de:
- frais d’admission au réseau de transport collectif (métro, trains, navettes / le RTC est une compétence d’agglomération);
- infrastructure portuaire ou ferroviaire;
- site touristique;
- place publique;
- terrain de golf, centre de ski, relais;
- centre des congrès;
- stationnement payant ou parcomètre;
- permis d’exploitation de terrasse, de commerce ou de marché extérieur.
Nous avons peu de revenus (non-garantis 3%) qui proviennent de:
- l’imposition de droits (droits de mutation, permis divers);
- frais d’admission aux activités de loisirs et culturelles;
- amendes et contraventions;
- locations de salles et d’équipements (glaces, locaux, gymnases);
- services rendus (entrées d’eau, ponceaux).
Au niveau des dépenses, les services tels que la direction générale, la trésorerie, le greffe, l’urbanisme, les travaux publics, les parcs et bâtiments, les TI et les communications fonctionnent quasi-normalement, autant que possible en télétravail, ou sur le lieu de travail avec toutes les mesures de distanciation sociale.
Les activités de loisirs ou culturelles ont été suspendues puisqu’elles ne font pas parties des services essentiels. Par manque de travail, 50 employés ont été mis à pied temporairement (équivalent de 30 employés à temps complet). Ceux-ci peuvent heureusement compter sur la PCU du fédéral. Pour ces employés, la Ville continue de défrayer la part de l’employeur de l’assurance médicaments.
Le report de avril à novembre du versement numéro 2 des taxes, ainsi que l’annulation des frais d’intérêts d’avril à juin, n’ont que très peu d’effets sur les liquidités puisque plusieurs contribuables et entreprises ont quand même fait les paiements selon les échéances originales.
Une variable importante sera le montant de la future quote-part, mais cela ne fera parti que des éléments à considérer lors de la préparation du budget 2021. Au delà du mécanisme de calcul qui est un problème en soit, mais qui n’a aucun lien avec la Covid-19, si l’agglomération fait un déficit 2020 (constaté en 2021), notre part de celui-ci sera d’environ 4% et devra être remboursé en 2022.
Hypothèse:
La Ville de Montréal envisage un déficit pouvant atteindre 538 millions $ en 2020 sur un budget de 6170 millions $. Si on ramène ce déficit à la Ville de Québec, ce serait alors 135 millions $ sur un budget de 1551 millions $. Les compétences d’agglomération représentent environ 50% du budget de la Ville de Québec. Le déficit d’agglomération serait alors de 67,5 millions $. La Ville de Saint-Augustin-de-Desmaures devrait en assumer 4,13%, donc 2,78 millions $.
L’UMQ et RCGT ont mis au point un outil de calcul qui sera éventuellement mis à la disposition des directeurs généraux des municipalités pour prévoir l’impact de la crise sur leur budget selon divers scénarios.
Je suis optimiste. Ces dernières années, la situation financière de la Ville s’est améliorée. Avec tous les efforts que les augustinois font depuis 2015, Saint-Augustin-de-Desmaures devrait passer au travers de l’année 2020 sans trop d’écueils. Vous pouvez compter sur moi pour prendre les décisions qui s’imposeront.
Je vous invite d’ailleurs à consulter mon article: Bâtir la suite… Soyons prêts.
N’hésitez pas à communiquer avec moi en tout temps.
Yannick LeBrasseur, Conseiller indépendant du District no. 3
#pourvous
Le 24 avril dernier, j’approximais le déficit 2020 de la Ville de Québec à 135 millions $. Aujourd’hui, Labeaume parle d’environ 100 millions $, dont 35 millions $ uniquement pour le RTC.
Article du 24 avril:
https://ledistrict3.com/covid-19-impacts-de-la-crise-sur-les-finances-de-notre-ville.
Si on refait le calcul hypothétique du déficit d’agglomération pour 2020, la part du déficit d’agglomération pour Saint-Augustin-de-Desmaures sera entre 2,8 millions $ (optimiste) et 4,1 millions $ (pessimiste).
Même si notre objectif de ramener la dette à environ 100% du budget de fonctionnement n’est pas encore atteint (la moitié du chemin a été faite), grâce aux efforts consentis par les augustinois ces dernières années, nous sommes dans une bien meilleure position pour affronter la crise actuelle.
Consultez cet article à propos de nos objectifs:
https://ledistrict3.com/les-objectifs-et-la-covid-19.
Les budgets conservateurs des 3 dernières années nous permettront de passer au travers sans choc tarifaire.
Je demeure optimiste.
https://www.journaldequebec.com/2020/05/04/le-maire-regis-labeaume-annonce-un-gel-de-taxes-en-2021
Yannick LeBrasseur, Conseiller municipal indépendant du district 3